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Historique
Avant-propos.
Le tir à l''arc comporte de multiple facettes.
D'un point de vue historique, le tir à l'arc représente un héritage culturel de pratiques ancestrales.
D'un point de vue technique, le tir se résume au comportement de l'archer pour orienter une flèche et la projeter vers une cible.
D'un point de vue humain, tirer nécessite une action réalisée avec des muscles et régulée par le cerveau d'un individu, placé dans un contexte particulier.
D'un point de vue mécanique, tirer c'est emmagasiner de l'énergie dans un arc et la restituer à une flèche qui se trouve ainsi projetée.
D'un point de vue réglementaire, les concours traditionnels comme les tirs sportifs font l'objet d'un code précis.
Enfin, d'un point de vue sociologique, le tir à l'arc est un sport olympique chargé de significations,, exploité par les publicitaires, et dont la pratique de loisir connaît un vif essor.
Autant d'aspects indissociables, autant d'éclairages différents d'une activité qui ne peut se résumer à un seul point de vue.
Les différents chapitres que composent ces pages ont pour but non seulement de faire découvrir le tir à l'arc sous tous ces aspects, mais surtout de guider le tireur dans sa découverte de la pratique du tir à l'arc.
L'Arc : une survie.
A l'époque où la survie reste la principale préoccupation, l'arc représente un engin de production privilégié requérant une faible technologie et témoignant cependant d'un esprit technique inventif. Il implique la conception d'une accumulation d'énergie libérée au moment de la décoche de la flèche.
La distinction entre une arme et un instrument réside essentiellement dans une différence d'utilisation. Jusqu'à l'Antiquité, la rivalité guerrière n'était pas première. L'important consistait à se nourrir et se vêtir.
L'arc permet d'élargir les possibilités de chasse. Il autorise l'affût et ne nécessite pas une prise d'élan
ou un mouvement très ample qui pourrait signaler la présence du chasseur au gibier.
Il facilite la chasse danimaux rapides grâce à la vitesse élevée de la
flèche. La portée du projectile permet un tir à une distance plus éloignée que celle autorisée par une sagaie
ou une lance; il devient ainsi possible d'atteindre un gibier difficile d'approche ou de maintenir à distance un animal dangereux. Enfin, l'arc est peu encombrant : il est plus aisé de se déplacer avec un arc et une dizaine de flèches légères qu'avec une dizaines de sagaies.
Les sociétés n'étaient pas suffisamment organisées pour définir de part et d'autres des bandes rivales.
Les traces sont nombreuses et remontent à plusieurs millénaires avant notre ère. On a trouvé dans des grottes d'Espagne, des peintures rupestres évaluées à 10.000 ans avant notre ère. Néanmoins, l'arc est une arme probablement plus ancienne. On a également découvert un arc fossilisé dans des toubières Anglaises et dans des fouilles de cités lacustres Suisses de 8.000 ans. La plupart des auteurs s'accordent pour dater son apparition à la fin du paléolithique, soit il y a 20.000 ans avant Jésus Christ.
Le développement technologique de la métallurgie favorisa la création d'une arme uniforme : la lance. A partir de 3.000 ans avant Jésus-Christ (âge de bronze), les sociétés organisées de Sumer donnèrent naissance à d'éfficace armées de lanciers, capable de résister.
C'est à partir de cette époque que l'on retrouve des documents montrant l'utilisation de l'arc et de la flèche par les Germains; celle-ci offrant une propulsion plus efficace que les bras.
L'arc permet la satisfaction d'un besoin primaire :
De se nourrir, et se défendre contre les prédateurs.
Le matériel s'est rapidement perfectionné : bois durci au feu, flèches en pointes dentelées, utilisation de la pierre, de l'os et de l'empennage de plumes. Parallèlement, de nos jours encore, la plupart des tribus Africaines munies d'arc ne connaissent pas cette dernière amélioration indispensable quand à la précision du tir.
L'arc à été adapté par les différents peuples en fonction de leurs besoins, de leurs connaissances techniques et des matières premières dont ils disposaient.
Ainsi, de nos jours, certaines peuplades exotiques telles que les Guaranis en Amérique du Sud ou les Bochimans en Afrique noire utilisent encore des arcs en bois et de forme primitive.
Rapidement, dans la haute antiquité, les contrées peu pourvues en bois ont fabriqué des arcs par collage. Les mongols fabriquaient déja des arcs à double coubures dont les branches étaient composées d'une âme de bois centrale enserrée par deux lames de nerfs et de corne de chèvre ou d'antilope, préfigurant ainsi les arcs modernes, dit composés , 2.000 ans avant les arcs actuels.
Tout au long de l'histoire, l'arc est utilisé comme une arme de chasse et de guerre. Mais c'est au Moyen Age que certaines pratiques actuelles du tir à l'arc trouvent leurs racines.
La mythologie Gréco-Romaine retrace elle-même, à travers diverses légendes aussi célèbre que les travaux d'Hercule (Héraclès), qui armé d'une massue et d'un arc, brillait par ses prouesses et ses combats gagnés.
Les Romains n'employaient l'arc que pour la chasse.
Durant le haut Moyen Age, l'arc est surtout considéré comme une arme de chasse, non dédaignée par les seigneurs eux-mêmes.
L'arc : une arme de guerre
La guerre est une activité constituée, sociale et politique. Aussi, est-ce seulement lorsque l'homme se transforma de chasseur en fermier, puis de membre de tribu en bâtisseur de cité, qu'il développa son potentiel militaire.
Les archers de l'antiquité sont surtout des Orientaux. En Europe, à mesure qu'on avance dans le Moyen Age, on voit les gens de guerre armés d'arc tenir une place de plus en plus prépondérante dans les armées.
Rappelons-nous l'un des héros préférés de notre enfance, Robin des Bois (Robin Hood) habile archer, dont la légende du Moyen Age Anglais symbolise la résistance des petites gens contre l'oppression de la noblesse.
Jusqu'au XVème siècle, l'arc est en France, une arme de guerre d'un usage courant. Mais, il n'en est plus fait mention à partir de 1514.
C'est surtout au cours de la guerre de cent ans (XIVème,XVème siècle), que l'arc Anglais et la discipline de l'armée Anglaise brillent du plus vif éclat. Les Anglais pourtant inférieurs en nombres remportent de nombreuses batailles grâce à leurs archers, plus précis et plus rapides que les arbalétriers français.
Ainsi, les batailles de Crécy (26/08/1346), Calais (1347), Poitiers (1356), d'Azincourt (1415), Rouen (1431), Formigny (1450), et Coustillon (1453), constituèrent les principales guerres utilisant l'arc au combat.
La bataille de Crécy est certainement celle qui illustre le plus l'impact de l'arc et la stratégie des Anglais
Deux camps s'opposent : les Français (Philippe VI) et les Anglais (Edouard III).
Après avoir pillé la Normandie, l'armée Anglaise se déplace dans les Flandres. Les Français qui s'étaient attaqués aux possession Anglaises du Midi (Gascogne) firent mouvement vers le Nord, et c'est à Crécy qu'Edouard se heurta à l'armée Française conduite par Philippe VI. Une bonne partie des forces d'Edouard était constituée d'hommes d'armes, montés munis d'arc.
Les Arcs des Anglais étaient d'une espèce particulière, qu'on appelle pour cette raison " arcs Anglais " ou " arcs longs ".
Comparé à l'arbalète, l'arc Anglais était moins lourd et plus maniable.
De même, il se distingue de l'arc ancien (dont la corde était appuyée à hauteur de la poitrine), par le fait qu'il était bandé à hauteur de l'oreille et que sa flèche était doté d'une plus grande rapidité et d'une plus grande portée.
Aussi Charles V s'appliqua-t-il à développer dans tout le royaume des compagnies d'archers. C'est dans ces compagnies que son petit fils Charles VII devait trouver le fondement de l'institution des Francs-Archers qu'il crée en 1448. Chaque paroisse devait fournir un certain nombre d'archers élus parmi les plus adroits. Ces archers, après avoir prêté serment, étaient tenus de s'entraîner et d'entretenir leur matériel, en échange de quoi, ils étaient exempts de l'impôt de la taille ce qui leur a conféré l'appellation des Francs-Archers. Ces archers rejoignaient l'armée du roi lorsque les nécessités de la guerre requéraient un grand nombre d'hommes et c'est si ils ent raient en campagne qu'ils recevaient une solde. Au XVIè siècle, la généralisation de l'utilisation de l'arquebuse rend obsolète l'emploi de l'arc sur les champs de batailles et leur structure hièrarchique se perpétuent au-delà des besoins miltaires. Et le jeu d'arc reste une pratique noble et valorisante.
Ce document représente le synoptique de la bataille de Crécy. On peut observer la tactique d'EDOUARD III quand au déploiement de ses troupes et armes.
Les Chevaliers, pied à terre étaient placés entre les archers et les hommes d'armes ce qui constituait un soutien moral dit :
- " d"épine dorsale ".
Les premiers archers nationaux datent de Charles VII, qui en forme un corps de 4.000 hommes en 1448. ils sont appelés Franc Archers.Ils possèdent des privilèges (exemptions d'impôts,...) qui ont été renouvelés jusqu'en 1664. Ils étaient au service du Roi.Ils furent utiles en temps de guerre, mais leur impopularité déclinait à cause de leur délits et de leur mauvaise tenue.Réorganisés, au nombre de 50.000, en 1552, sous le nom de légionnaires, ils se fondent, au cours des guerres de Religion, avec des bandes indépendantes régionales, et disparaissent sous Charles IX.Ainsi, l'arc occidental est un arc droit, dont on se servait à la chasse comme à la guerre. Son bois était presque toujours enprunté à l'if, parfois aussi à l'érable, au noisetier, au frêne, à l'aubépine. Dans les pays tropicaux, les sauvages se servent encore d'arcs de ces modèles, mais ils prennent le bois, la plupart du temps, à des essences à longue fibre, comme les palmiers, les bambous.
L'Arc un loisir
Il n'existe aucun point de départ précis à la création des Compagnies d'Arc, mais il est probable que nos Compagnies sont issues d'organismes mi-civils, mi-militaires.
Les citadins se sont organisés et s'entrainent au noble jeu de l'arc, principalement sur les champs communaux, les champs de foire ou dans les douves des châteaux.
On établit des règlements copiés sur la chevalerie de l'époque :
- respect, dignité, entre-aide...
C'est ainsi qu"en 1320, Saint Louis publie une ordonnance par laquelle chacun est " requis de prendre exercice du noble jeu de l'arc plutôt que de fréquenter d'autres jeux dissolus ".Charles le Bel, quelques temps plus tard, reprend l'ordonnance avec plus de force pour mettre à eécution ladite ordonnance de point en point, sur peine d'encourir son indignation ".
De nombreuses amendes et punitions étaient infligés aux francs archers, car ils devaient être " honnêtes, poli, ne pas parler grossièrement, parler au diable, ni déshonnêtement des femmes de la carroye ( ceinture ) au bas ".
Les confréries en temps de paix, s'invitaient selon leur affinité, en de grandes fêtes régionales appelées " Bouquets ".
Toutes les Compagnies avaient un Saint Patron comme emblème et en particulier Saint Sébastien qui se fête le 20 Janvier et qui reste actuellement le Saint le plus fréquent de nos Compagnies moderne. Dissoutes au moment de la Révolution, les Compagnies du Pays d'Arc se sont reformées dès 1795, sous l'empire et la Restauration, et ont repris les tournois régionaux présentés lors des Bouquets provinciaux.
Ceux-ci représentent une fête folklorique qui a lieu en général aux mois de Mai et Juin. Son principe est l'échange d'un bouquet de fleurs entre deux Compagnies d'une même Ronde, fait suivant le cérémonial de la présentation des tournois du Moyen Age. Puis viennent les moments des discours, banquets, suivis de parties de tir.
La parade du Bouquet provincial est suivie jusqu'en Septembre chaque samedi, dimanche et jour férié du Tir du Grand Prix et de Prix Général dans le Beursault. Le Tir au Beursault est un tir qui se pratique sur une cible spéciale, dans un jeu d'arc aménagé, protégé et clos. Le Beursault, en honneur principalement dans la région parisienne et de la région du Nord, nous vient en ligne droite du Moyen Age.
D'autres tirs existent tel que le Tir à l'Assiette : c'est un tir uniquement folklorique; quatre archers achètent une assiette-souvenir du Bouquet. ils tirent 9 ou 12 flèches par volée de 3.L'auteur de la plus belle flèche emporte l'assiette. Le jeu peut se poursuivre tant que le permet la bourse ou la résistance de l'archer. Le Tir à l'Oiseau ne se tire qu'aux confins de la Belgique et du Nord de la France : on tire verticalement sur différents oiseaux au sommet d'une grande perche. il existe des spécialistes semi-professionnels, car les mises sont importantes.
Le Tir du Roi se passe à 50 mètres, une fois par an. Ce jeu désigne le Roi :
est Roi pour l'année, celui qui, d'un coup franc, fait tomber un petit oiseau de bois. Etre Roi 3 années consécutives, donne le titre envié d'Empereur à vie.
Les Rois de France ont un championnat qui désigne le Roi des Rois pour l'année en cours. Les flèches. Un prix spécial à la plus belle flèche, accompagne toujours ce concours.
Un autre tir apprécié est le Tir Chasse, tir à l'instinc entre 5 et 40 mètres sur des cibles représentant un animal, lièvre, sanglier, cerf, etc.Aujourd'hui, le tir à l'arc moderne a donné naissance à trois types de disciplines :
- les tirs tradirionnelsqui reprennent les différents tirs prècèdemment explicités.
- les disciplines nationales qui sont de deux types :
- le tir classique ( tir fédéral ) qui s'effectue à 50 et 30 mètre
- le tir de chasse, qui s'apparente au tir en campagne, se fait sur des silhouettes d'animaux placées entre 5 et 40 mètres avec un tir réglementé et sans viseur.-
les disciplines internanionales qui regroupent trois épreuves différentes :
- à l'extérieur, sur terrain plat. Les hommes tirent à 90 et 70 mètres et les femmes à 70 et 60 mètres.
- en salle , à 25 et 18 mètres.
- en campagne sur 28 cibles par volées de quatre flèches. Les cibles sont placées à des distances variant entre 6 et 60 mètres.De nos jours, le tir à l'arc tient à s'imposer comme survivance du passé :
Il établit une liaison directe avec la tradition médiévale. C'est ce qui fait son originalité mais aussi sa faiblesse; l'attirance pour un sport va trop souvent en faveur d'un facteur de modernite. Pourtant, ce sport se veut désormais populaire. L'esprit déquipe est toujours de rigueur :
- Le tir à l'arc se veut être un sport de loisir ouvert à tous.
Sans distinction d'âges ni de sexes, il offre une détente individuelle et collective, favorisant les contacts et les discussions dans un partage des soucis et des joies du quotidien. Face à la tension de la vie quotidienne, il offre des qualités développant le physique et le mental.
Correctement pratiqué, ce sport peut amener une amélioration de la posture, un renforcement vertébral, une augmentation du volume respiratoire, mais aussi une prise de conscience de soi, de son corps et de ses capacités de concentrations.
Une étude scientifique à même réussi à mettre en relation les performances scolaires avec cette intense concentration de l'oeil et de l'esprit sur la cible. De toute évidence, pourtant, le tir à l'arc ne remporte pas autant de succés qu'une activité comme la gymnastique ou le football.
C'est pourquoi, tous les moyens sont bons pour donner à ce sport l'impulsion qui lui manque. Les clubs de vacances ne cherchent-ils pas à lancer une nouvelle mode en offrant à leurs clients de s'initier aux plaisirs du tir dans des cadres aussi variés que la mer, la montagne, la campagne ou la salle couverte. Outre les clubs régionaux trop souvent concentrés au Nord de la France, le tir à l'arc tend à s'ouvrir partout, associant l'agrément à la nature. Par ailleurs, il faut bien distinguer les nombreux clubs ouvert à tous, et ceux qui s'adressent aux sportifs de haut niveau! Discipline olympique depuis 1972, le tir à l'arc a permis l'ouverture d'un marché de type économique, centré sur le tir de compétitions professionnelles.
C'est en mettant à profit les évolutions technologiques considérables depuis les diverses Révolutions Industrielles, que nos sociétés modernes ont mis au point un objet de plus en plus usiné et au service de la précision. Des entreprises spécialisées s'engagent à créer un alliage de plus en plus léger, et la distribution Française doit faire face à la concurrence et à la publicité croissantes. L'arc, devenu un objet de qualité, évolue de compétition régionale en compétition nationale voire internationale.
L'évolution de l'arc et des matéraux au cours des siècles dépend des critères économique, techniques et sociaux.
Pour des raisons essentiellement dues à la satisfaction des besoins primaires, l'arc, outil de survie, s'est vu employé dès la fin de la préhistoire
en tant qu'arme défensive et offensive.
L'entrée dans l'histoire de la poudre atteind l'usage de cette arme blanche, devenue moins efficace dans les combats,
Les Francs-Archers ont un statut qui ne cesse de varier au cours de l'histoire, et leur dénomination change en fonction des besoins militaires.Pourtant, l'arc ne disparaît pas totalement. Réintroduit dans les tournois et Bouquets médiévaux lors de fêtes, il conserve aujourd'hui encore son caractère traditionnel que les clubs régionaux défendent avec ardeur, comme sport de détente ( des équipements spécifiques permettent même de pécher avec l'arc ).
Activité à part entière et sport ouvert à tous ( activité proposée aux personnes handicapées : handisport ), l'arc est devenu, pour les compétitions sportives une arme de tir très perfectionnée.
En effet, c'est depuis l'âge de bronze, que des modifications apportées, quand à l'emploi des matériaux de plus en plus perfectionnés, en vue d'alléger et d'équilibrer l'arc pour devenir un instrument de précision !
Dans la pratique du tir à l'arc, l'homme peut assouvir ses instincts guerriers et chasseurs, mais également " projeter " ses problèmes sur la cible et, ainsi trouver une méthode de décontraction. Le tir à l'arc est un sport qui gagne à être connu, complet et qui tente de prolonger le Passé au Présent, tout en s'adaptant à l'évolution moderne de la technicité.
Ce mémoire a été écrit par Mr Mouillet Régis ancien Archer du club de Saint-Quentin en 1990/1991. Sources de recherches :
- " L'histoire de France " par Philippe Brochard aux éditions Nathan
- " Atlas Historique de la guerre " ( Les armes et les batailles qui ont changé le cours de l'histoire ) par Richard Holmes aux éditions France Loisirs
- " La guerre au Moyen Age " par HW Koch aux éditions Larousse
- " Et le Musée de l'Archery à Crépy-en-Valois ( Oise ) "